Nocivité de l’e-cigarette

Briefe / Mitteilungen
Édition
2020/0102
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2020.18542
Bull Med Suisses. 2020;101(0102):18

Publié le 08.01.2020

Nocivité de l’e-cigarette

Il aura fallu plusieurs décennies pour que l’on puisse mettre en évidence et vérifier les effets délétères voire mortifères du tabagisme. La combustion du tabac génère en effet plusieurs produits toxiques qui possèdent un haut ­potentiel cancérigène sans oublier les terribles effets au niveau de l’arbre respiratoire. La lutte contre le tabagisme passif a déjà obtenu un beau succès grâce à l’obtention d’une interdiction généralisée de fumer dans les espaces publics fermés. Le versant actif de ce fléau de santé publique nécessite encore beaucoup d’efforts de prévention pour convaincre les fumeurs de quitter leur funeste habitude. Au cours de ces dernières années, on a vu ­apparaître la cigarette électronique dont on a mis en exergue la moindre nocivité. Ses fabricants voire certains spécialistes de santé publique ont vivement prôné ses vertus d’alternative à la cigarette en suggérant également qu’elle pouvait aider efficacement à l’arrêt du tabagisme. Récemment, la presse s’est malheureusement faite l’écho d’une nocivité inattendue de l’e-cigarette puisque de nombreux vapoteurs aux USA et en Belgique ont vu apparaître de graves lésions pulmonaires avec trop souvent des issues fatales. Je ne peux donc que saluer très vivement la prise de position très ferme de la Commission fédérale pour la prévention du tabagisme (CFPT) qui ­demande que les cigarettes électroniques soient traitées légalement de la même manière que les cigarettes conventionnelles aussi bien du point de vue actif que passif. II faut impérativement convaincre nos concitoyens que nos poumons n’ont besoin quotidiennement que d’une seule inhalation, celle d’un air le moins pollué possible!