Les principaux stupéfiants utilisés en thérapie
La psilocybine est l’agent psychoactif central des champignons hallucinogènes et peut être synthétisée. C’est l’un des psychédéliques les plus étudiés pour un usage thérapeutique, notamment parce qu’il n’est pas addictogène et que son effet ne dure pas trop longtemps (environ 4 heures).
Agissant durant environ 10 heures, le LSD est une substance exigeante à intégrer en thérapie. Comme la psilocybine, le LSD induit des modifications de la conscience, avec une intensification des perceptions, des pensées associatives ou de l’affectivité.
La MDMA, connue sous le nom d’Ecstasy, a été notamment étudiée dans le cadre de troubles du stress post-traumatique, par exemple chez les vétérans de l’armée américaine. Elle peut créer une tolérance et des dépendances ainsi que des effets indésirables cardiovasculaires et n’est pas compatible avec les anti-dépresseurs affectant la sérotonine. La MDMA facilite la communication, la confiance, l’introspection et l’acceptation de soi-même.
Contrairement à ces substances, l’eskétamine est approuvée depuis 2020. Cet énantiomère de la kétamine (un anesthésique, anti-douleur et une drogue récréative) peut être utilisé pour traiter des épisodes dépressifs sévères, avec huit prises faites sur un mois en présence d’un médecin.
L’action du cannabis contre la dépression n’a pas été établie, mais il est utile pour des problèmes somatiques notamment en cas de sclérose en plaques ou lors d’une chimiothérapie, réduisant les douleurs chroniques, les spasmes et nausées et améliorant le sommeil. Son usage médical est autorisé depuis le 1er août 2022.
À noter qu’on distingue les thérapies psychédéliques passant par une expérience forte et peu d’intervention du ou de la thérapeute durant la séance, et les thérapies psycholytiques, qui utilisent des doses moins fortes permettant une interaction avec l’analyste.