Retour d’expérience de Christophe Bianchi, médecin PdG 2016
Médicaliser la PdG c’est participer à une course de légende, dans un décor unique, en vivant des émotions d’une rare intensité. Mon lien avec la PdG a commencé en tant que participant en 2014, après qu’un de mes amis me lance le défi de faire la grande course. Un an plus tard, après plus de 10 heures de course, une seule pensée me vient à l’esprit en voyant la montée de la Rosablanche: «Mais pourquoi avoir accepté?» Malgré l’effort et les doutes, nous passons, heureux et fatigués, mais surtout dans les temps, la ligne d’arrivée. Cette expérience a marqué ma vie: j’ai certes appris sur la montagne, mais surtout beaucoup sur moi-même!
Deux ans plus tard, nous revoilà à la Rosablanche, mais cette fois-ci en tant que médecins. Après la montée en peau de phoque depuis Verbier, chargés avec notre barda militaire, nous découvrons la tente où nous allons passer une semaine pleine de surprises. Accueillis par les militaires du bataillon d’infanterie de montagne avec un verre de blanc, nous avons juste le temps de nous installer et de manger un morceau, avant de partir creuser les mythiques marches de la montée de la Rosablanche. Pour les avoir gravies deux ans auparavant, je connais l’importance de bien les préparer. Je m’applique donc à les creuser avec soin, en me disant que j’apporte une pierre à l’édifice, donnant un coup de pouce à chaque patrouilleur passant par là.
Nous passons la première nuit dans notre tente, après un coucher de soleil majestueux. Que l’on dort bien à plus de 3200 mètres! Après une journée de préparatifs et de sortie en peau de phoque, nous allons nous coucher tôt. En effet, les premiers patrouilleurs partiront de Zermatt à 21h45. Il faut être prêt à les accueillir au petit matin, avant même le lever du soleil.
Posté en bas des escaliers de la Rosablanche, à 4h30 du matin, je vis un moment que je n’oublierai jamais: seul au milieu des montagnes, dans une nuit étoilée, avec au loin le long serpent des lumières frontales, j’aperçois les premiers patrouilleurs arrivant face à ce dernier défi. Une magie indescriptible, valant la peine d’être vécue. Puis, tout s’accélère: les patrouilleurs défilent et on se retrouve déjà en début d’après-midi avec l’annonce de la fin de course. Quelle aventure!