Depuis le début des années 80, le marché global de la pharmacie n’a cessé de croître pour atteindre un volume de plus de 1000 milliards de dollars US par an, dont la moitié aux États-Unis. À elles seules, les dix premières firmes pharmaceutiques réalisent les deux tiers du chiffre d’affaires global (
www.pmlive.com). Depuis l’ère Reagan, les grands groupes pharmaceutiques mettent en œuvre le modèle «blockbuster» (médicaments affichant des chiffres d’affaires annuels supérieurs à un milliard de dollars), avec maximisation des profits en respectant ou non les limites légales, des marges bénéficiaires supérieures à 20% étant la norme [1, 2]. En 2003, les bénéfices de l’industrie pharmaceutique dépassaient encore les bénéfices cumulés de tous les secteurs listés par
Forbes. La belle époque des modèles blockbuster a toutefois une échéance, car on trouve désormais sur le marché de nombreux médicaments génériques contre des maladies très courantes comme l’hypertonie, l’asthme, la dépression ou les tumeurs. De plus, les brevets de nombreux médicaments à succès arrivent à leur terme et les génériques sont devenus nettement meilleur marché.