Résumé
La coopération clinique entre médecins et psychologues dans les soins ambulatoires en cabinet – l’importance d’une approche globale
Guérir est une activité biopsychosociale. Les programmes des facultés de médecine sont proposés dans ce sens. L’étude de la psychologie clinique repose, elle, sur une autre tradition sociétale/académique, plus axée sur la compréhension théorique que sur l’atténuation de la souffrance. Dans ce contexte, non seulement la psychologie développe des concepts somatiques trop rudimentaires, mais surtout elle manque d’outils pour comprendre les interactions entre les différents domaines de la santé.
L’activité médicale passe par la relation thérapeutique, notamment dans les troubles psychiques. Cette relation est unique et dépend fortement des personnes. Si elle doit être partagée, cela exige une intense coopération entre les thérapeutes des domaines médicaux et psychologiques.
Ce délicat partage est souvent évité. Les médecins délégants, notamment, négligent leur mission et ne voient jamais les patients délégués. Cela aboutit à des erreurs de traitement et entraîne des erreurs médicales.
Si les conditions professionnelles, sociologiques, sociétales et politiques exigent la répartition du traitement entre plusieurs praticiens, mais que dans la réalité ce partage est en grande partie mal géré, les organes étatiques responsables doivent mettre en place une structure qui garantisse le critère de qualité d’une étroite coopération entre les professions. Autrement l’erreur médicale sera institutionnalisée.
En cas d’excédent de demandes, l’augmentation des prestataires ne permettra pas de faire des économies.