Etre courageux dans la Cité

Briefe / Mitteilungen
Édition
2017/46
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2017.06214
Bull Med Suisses. 2017;98(46):1541

Publié le 15.11.2017

Etre courageux dans la Cité

Jean Martin nous décrit dans sa lettre à Ignazio Cassis un homme courageux [1].
C’est en effet ce dont nous avons grand besoin aujourd’hui, et nous voulons croire au courage de notre nouveau conseiller fédéral, au sens que lui donne Cynthia Fleury, philosophe française engagée pour la régulation démocratique, dans son ouvrage «La fin du courage»: «Le courageux est celui qui ne délègue pas à d’autres le soin de ce qu’il y a à faire..., ­celui qui comprend que le cogito moral se pratique séance tenante,... un sujet qui dit moins ‹moi› que ‹me voici›.»
«Si chacun prend sur soi d’être courageux, si chacun assume l’injonction, alors la cité cesse d’être le lieu où chacun délègue à l’autre ce qu’il doit faire. Une fuite de la morale. Et la ­politique devient le lieu même où cesse la fuite. Et l’on pourrait même considérer que c’est là une des définitions possible de la cité: un lieu où s’édifie, individuellement et collectivement, l’éthique, une certaine éthique de vie, et où s’entérine la fuite de la morale. A quoi bon faire cité sinon?»