Déclaration Sécurité de la médication aux interfaces
Amélioration de la sécurité de la médication grâce à la vérification systématique de la médication dans les hôpitaux
Sécurité des patients Suisse et les organismes et personnes soussignés soutiennent les initiatives suivantes:
Le risque de divergences médicamenteuses augmente aux interfaces de soins. Ces divergences peuvent être évitées au moyen d’une vérification systématique de la médication (conciliation médicamenteuse). Pour tous les patients hospitalisés, il doit exister une procédure structurée de recensement de la médication lors de l’admission et de vérification complète des données de l’admission à la sortie. Pour ce faire, les conditions cadres suivantes doivent être réunies:
a) Engagement sans équivoque de la direction
– La direction de l’hôpital et les dirigeants des groupes professionnels concernés (médecins, personnels infirmiers et pharmaciens d’hôpital) soutiennent activement et contrôlent la conciliation médicamenteuse.
– Il est nécessaire de mettre suffisamment de ressources à disposition des professionnels concernés afin qu’ils puissent consacrer le temps nécessaire aux tâches prévues.
b) Interprofessionnalité et collaboration de tous les acteurs
– La collaboration interprofessionnelle fait partie intégrante de la vérification systématique de la médication. Pour bien assumer les tâches et les responsabilités définies, la formation de toutes les personnes impliquées dans le processus est impérative.
– La configuration des processus incombe aux hôpitaux. L’anamnèse est une qualification de base de tout médecin. Selon le groupe de patients, la réalisation du relevé des médicaments par d’autres professionnels peut être avantageuse. D’une manière générale, l’implication de la pharmacie de l’hôpital resp. de la pharmacie clinique dans la vérification systématique de la médication est recommandée.
– La sécurité de la médication à l’admission à l’hôpital et à la sortie ne peut pas être assurée uniquement par les hôpitaux. Les médecins de famille particulièrement, mais également les pharmacies d’officine, les services d’aide et de soins à domicile, les infirmières et infirmiers indépendants et les établissements médico-sociaux sont des partenaires importants. Tous les acteurs doivent assurer un flux régulé des informations.
– Les patientes et les patients ou leurs proches peuvent fournir une contribution essentielle à la sécurité de la médication. Ils doivent apporter à l’hôpital les médicaments et un plan de médication à jour. Ils doivent être encouragés à faire part de leurs difficultés et de leurs incertitudes concernant leur traitement médicamenteux.
c) Structures informatiques
– Seule une technologie de l’information adaptée permet d’améliorer la qualité de la documentation et d’éviter les doublons.
– L’utilisation cohérente du dossier électronique du patient (DEP) doit être encouragée. Les fournisseurs de services informatiques sont tenus de mettre en place des interfaces compatibles entre le DEP et les systèmes principaux des prestataires de soins.
d) Culture de la sécurité et de la recherche
– La vérification systématique de la médication, en tant que partie intégrante de la gestion de la médication, doit être complétée par des mesures supplémentaires de promotion de la sécurité des patients.
– Cette problématique doit être davantage présente dans la formation des étudiants en médecine, en pharmacie et en soins infirmiers.
– En Suisse, il est nécessaire d’acquérir plus d’expérience concernant les modèles efficaces. L’échange d’expérience et les projets de recherche doivent être soutenus.
Note
Le présent document est une version abrégée de la déclaration. Pour lire le texte original et signer la déclaration, voir: