Bientôt la fin des animaux de laboratoire torturés et des patients cobayes qui prennent des risques pour leur santé à des fins de recherche? Dans le monde scientifique, les organoïdes suscitent de grands espoirs. Ces cultures cellulaires en 3D sont des mini-copies d’organes réels développées en laboratoire à partir de cellules souches. Elles doivent permettre de mieux étudier diverses maladies comme l’autisme, la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Il s’agit également de développer des médicaments, de personnaliser les thérapies et d’identifier très tôt leurs éventuels effets secondaires. De son côté, la recherche sur le cancer travaille avec des tumoroïdes. Presque toutes les universités de Suisse disposent désormais de groupes de recherche et de laboratoires dans ce domaine. Matthias Lütolf de l’EPFL et Chantal Pauli de l’Hôpital universitaire de Zurich sont des pionniers en matière d’organoïdes et de tumoroïdes. Il leur reste encore beaucoup de travail, mais ils sont convaincus que pratiquement toutes les maladies pourront un jour être modélisées dans des organoïdes. Lisez l’article en une d’Adrian Ritter à la page 12.
Magdalena Mühlemann
Responsable contenu scientifique, formation postgrade et continue
magdalena.muehlemann[at]emh.ch
La structure tarifaire uniforme TARPSY pour le remboursement des prestations de psychiatrie hospitalière vise également à simplifier les cas complexes. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2024. La nouvelle version TARPSY 5.0 tient compte de l’effet cumulatif de plusieurs diagnostics secondaires dans le cadre d’un traitement psychiatrique en utilisant une logique de sévérité, avec des valeurs allant de 0 à 5. Bruno Trezzini de la FMH en détaille le principe à la page 32.
Aujourd’hui encore, la prééclampsie représente un grand danger pour la femme enceinte et son enfant. Selon la définition actuelle, il s’agit d’une hypertension apparue pour la première fois pendant la grossesse et après 20 semaines de grossesse, associée à au moins un des critères suivants: protéinurie, dysfonctionnement d’organes maternels et/ou restriction de croissance fœtale. On sait également désormais que la prééclampsie a des répercussions sur la santé cardiovasculaire des femmes enceintes au-delà de la grossesse. Comme il n’existe pas encore de traitement causal, l’accent est mis sur l’identification des patientes à haut risque. Les biomarqueurs simplifient et étayent le diagnostic, déjà peu avant l’apparition des premiers symptômes cliniques. L’utilisation précoce d’acide acétylsalicylique à faible dose s’est également avérée efficace. Hanna Baumann et al. donnent plus de détails dans leur article de revue à la page 40.