Faible densité de généralistes et forte dépendance de l'étranger

Ärztestatistik
Édition
2023/12
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2023.21657
Bull Med Suisses. 2023;104(12):24-29

Affiliations
a Dre sc. EPFZ, division Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH, b lic. rer. oec., cheffe de la division Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH

Publié le 22.03.2023

Statistique médicale 2022 La Suisse doit former davantage de médecins si elle ne veut pas continuer à dépendre de l’étranger. C’est ce que montre la statistique médicale qui fait par ailleurs ressortir l’augmentation de l’âge des médecins et une tendance croissante pour le temps partiel. Le manque de médecins de famille est problématique.
En Suisse, 40 002 médecins exerçaient en 2022. Cela correspond à une augmentation de 2% par rapport à l’année précédente. Avec 54%, les hommes médecins restent majoritaires en 2022, même si la part des femmes augmente continuellement depuis des années. En 2022, l’âge moyen des médecins s’élève à 50 ans. On constate une forte dépendance vis-à-vis des spécialistes étrangers. Près de 40% du corps médical sont étrangers. De plus, la situation chez les médecins de famille est problématique. Cela fait plusieurs années que leur densité se situe à 0,8 équivalent plein temps par 1000 habitants, ce qui est inférieur à la valeur recommandée de 1. Le taux d’activité des médecins tend à baisser et également le nombre de médecins qui exercent dans un cabinet individuel. Pour garantir la relève avec des médecins qualifiés, il faut créer des postes de formation pré- et postgraduée supplémentaires. Dans la médecine de premier recours, il est particulièrement urgent d’assurer une relève suffisante.
Si vous souhaitez avoir un aperçu de la statistique médicale de la FMH sous forme compacte, n’hésitez pas à commander le poster illustré à l’adresse www.fmh.ch ou par courriel à ddq@fmh.ch .

Aperçu du corps médical

En 2022, le relevé annuel pour la statistique médicale de la FMH comptabilise 18 290 médecins femmes et 21 712 médecins hommes en exercice en Suisse. Le total des médecins en exercice s’élève donc à 40 002 ou 34 688 équivalents plein temps (EPT). La part de femmes augmente continuellement (figure 1) et atteint désormais 45,7%. Comparativement à l’année précédente, le nombre total de médecins a augmenté de 780 personnes, ce qui correspond à une augmentation de 2%.
Figure 1: Évolution du nombre de médecins entre 2009 et 2022. EPT: équivalent plein temps.
La Suisse a une densité médicale de 4,6 médecins pour 1000 habitants, ce qui dépasse la moyenne de l’OCDE (4,0 médecins pour 1000 habitants), mais qui est comparable à celle des pays voisins: Autriche (5,4), Allemagne (4,5), Italie (4,5) et France (3,2) [1]. Mesurée en équivalents plein temps, la densité médicale s’élève à 3,9 médecins pour 1 000 habitants. Les cantons avec la densité médicale la plus élevée sont Bâle-Ville (10,7 médecins pour 1000 habitants), Genève (6,7) et Zurich (5,5). Ceux avec la densité la plus faible sont Appenzell Rhodes Intérieures (1,5), Uri (2,1 médecins pour 1000 habitants) et Obwald (2,3).
53,6% des médecins exercent leur activité principale dans le secteur ambulatoire, 44,8% dans le secteur hospitalier et 1,6% dans un autre secteur (administration, assurances, associations, etc.). La part de femmes médecins est plus élevée dans le secteur hospitalier (48,5%) que dans le secteur ambulatoire (43,6%) (tableau 1).
Tableau 1: Aperçu du nombre de médecins en exercice par sexe et par secteur (activité principale) en 2022. EPT: équivalent plein temps.
 FemmesHommesTotal 
 Nombre%Nombre%Nombre%EPT
Secteur ambulatoire934343,612 09756,421 44053,617 067
Secteur hospitalier869748,5922551,517 92244,816 894
Autre secteur25039,139060,96401,6515
Total18 29045,721 71254,340 002100,034 688
EPT: équivalent temps plein

Augmentation de l’âge moyen

En 2022, un médecin sur deux en exercice en Suisse est âgé de 50 ans ou plus et un sur quatre de 60 ans ou plus. En 2022, l’âge moyen des femmes médecins s’élève à 46,6 ans contre 52,8 ans pour les hommes (soit 50,0 ans en moyenne) et a continuellement augmenté au cours des dernières années (figure 2). Dans les classes d’âge plus élevées, les hommes sont majoritaires alors que la relève est plutôt féminine. Cette tendance s’est accentuée ces dernières années (figure 3).
Figure 2: Évolution de l’âge moyen des médecins selon le sexe 2002 à 2022.
Figure 3: Répartition du nombre de médecins en exercice par groupe d’âge et par sexe en 2012 et 2022.
Dans le secteur ambulatoire, l’âge des médecins est en moyenne supérieur de 10 ans à celui du secteur hospitalier (54,5 ans contre 44,3 ans). La différence d’âge entre les deux secteurs s’explique principalement par le nombre important de médecins-assistants qui suivent une formation postgraduée dans les hôpitaux. Si l’on considère l’année 2012, on constate que l’âge moyen a considérablement augmenté en un laps de temps relativement court dans le secteur ambulatoire (secteur ambulatoire: 53 ans en 2012 contre 55 ans en 2022; secteur hospitalier: 43 ans en 2012 contre 44 ans en 2022.
L’âge moyen des médecins de premier recours exerçant dans le secteur ambulatoire s’élève à 53,7 ans (femmes: 49,9 ans; hommes: 57,2 ans). Il est légèrement inférieur à l’âge moyen des spécialistes du secteur ambulatoire (moyenne: 55,2 ans; femmes: 52,6 ans; hommes: 57,0 ans).
Dans le secteur hospitalier, les médecins-assistants ont en moyenne 36,2 ans, les chefs de clinique 46,5 ans, les médecins adjoints 52,3 ans et les médecins-chefs 56,0 ans.

Forte dépendance de l’étranger

15 783 médecins (39,5%) en exercice en Suisse sont d’origine étrangère resp. titulaires d’un diplôme étranger. Par rapport à l’année précédente, leur part a augmenté de 1,1 point, passant de 38,4 à 39,5%. Après Israël, la Suisse a la proportion la plus élevée d’étrangers dans le corps médical parmi les pays de l’OCDE (cf. figure 4).
Figure 4: Pourcentage des médecins titulaires d’un diplôme étranger selon le pays en 2022 (ou la dernière année disponible). Source: OECD Health Statistics 2022.
Dans le secteur ambulatoire, la part des médecins étrangers s’élève à 38,1% contre 40,9% dans le secteur hospitalier. Avec 47,5% dans le secteur ambulatoire et 48,5% dans le secteur hospitalier, la part des femmes titulaires d’un diplôme de médecin étranger est inférieure à celle des hommes dans les deux secteurs (52,5% dans le secteur ambulatoire et 51,5% dans le secteur hospitalier). La majorité des médecins titulaires d’un diplôme étranger vient d’Allemagne (51,0%), d’Italie (9,4%), de France (7,2%) et d’Autriche (6,0%).

Titres de spécialiste octroyés

1928 médecins ont obtenu un titre fédéral de spécialiste en 2022 (dont 58,4% de femmes). À la fin de leur formation postgraduée ou au moment de l’obtention de leur premier titre fédéral de spécialiste, les médecins ont en moyenne 35,5 ans (35,3 ans pour les femmes et 35,7 ans pour les hommes). La part de titres délivrés dans les disciplines généralistes (médecine interne générale, pédiatrie et médecin praticien) atteint 39,2%. La durée de la formation postgraduée (de l’examen fédéral jusqu’à l’obtention du titre) s’élève en moyenne à 7,1 ans. La durée jusqu’à l’obtention du titre en médecine interne générale est de 6,6 ans, en chirurgie de 7,2 ans et en psychiatrie et psychothérapie de 9,0 ans.
45,6% des médecins qui ont obtenu un titre fédéral de spécialiste en 2022 sont titulaires d’un diplôme de médecin étranger. Leurs pays d’origine sont les suivants: Allemagne 38,6%, Italie 13,0%, Autriche 10,2%, France 7,6%, Grèce 4,3% (autres pays: 26,3%).

Base de données

La statistique médicale de la FMH est établie en fin d’année (jour de référence: 31 décembre de l’année concernée). La banque de données de la FMH (n = 40 002) contient les caractéristiques principales de la démographie médicale telles que l’âge, le sexe, la nationalité et le lieu où les médecins exercent leur profession. Les données concernant l’activité professionnelle (taux d’activité, structure des cabinets, etc.) reposent sur les données autodéclarées recueillies au moyen d’un questionnaire sur le portail des membres myFMH (échantillon myFMH). En 2022, cet échantillon myFMH contient les données de plus de 20 126 médecins, qui ont été comparées aux données de l’ensemble de la population de médecins en exercice en Suisse (sexe et secteur). On a ainsi constaté que le secteur hospitalier et les femmes du secteur hospitalier étaient sous-représentés dans l’échantillon (différence > 10% par rapport à l’ensemble de la population). Pour minimiser ce biais, les chiffres par secteur et par sexe ont été analysés séparément ou pondérés en conséquence.

Faible densité de généralistes

Même si la médecine interne générale est la spécialisation la plus répandue (21,7%), on constate en particulier chez les médecins de famille exerçant en ambulatoire une situation problématique: avec 0,8 EPT, la densité en équivalents plein temps pour 1000 habitants est depuis des années inférieure à la valeur recommandée de 1. (Figure 5).
Figure 5: Densité des médecins de famille et spécialistes dans le secteur ambulatoire en équivalents plein temps pour 1000 habitants.
Elle est suivie de la psychiatrie et psychothérapie (10,1%), de la pédiatrie (5,5%), de la gynécologie et obstétrique (5,1%) et des médecins praticiens (4,4%).
Les disciplines dans lesquelles les femmes médecins sont les plus représentées sont la gynécologie et obstétrique (68,2%), la pédiatrie (67,6%) et la psychiatrie et psychothérapie pédiatriques (67,3%). Les hommes sont majoritaires par rapport aux femmes dans les spécialités chirurgicales: chirurgie maxillo-faciale 91,6%, chirurgie orthopédique 87,7%, chirurgie thoracique 85,1%.

Taux d’activité en baisse

Le taux d’activité des médecins s’est élevé en moyenne à 8,7 demi-journées (1 demi-journée = 4 à 6 h) par semaine en 2022, ce qui correspond à un temps de travail hebdomadaire de 47,7 heures. Dans le secteur ambulatoire, le taux moyen (8,0 demi-journées) est inférieur de 1,4 demi-journées à celui du secteur hospitalier (9,4 demi-journées). Le taux d’activité moyen des femmes (ambulatoire: 6,9; hôpital: 8,9 demi-journées) est inférieur à celui des hommes (ambulatoire: 8,7; hôpital: 9,9 demi-journées). Le taux d’activité a diminué dans tous les secteurs depuis 2012 (tableau 3).
Les médecins dans les disciplines chirurgicales travaillent 10,1 demi-journées par semaine (hôpital: femmes 9,4; hommes 10,3 demi-journées par semaine) et donc plus que les médecins de premier recours qui travaillent 7,9 demi-journées par semaine (secteur ambulatoire: femmes 6,5; hommes 8,7 demi-journées).

Peu de femmes aux postes de cadre

Sur les 21 440 médecins du secteur ambulatoire, 74,5% sont propriétaires ou propriétaires associés de leur cabinet médical. 12,7% sont employés en tant que médecin-assistant de cabinet médical ou en tant que médecin spécialiste. Les 12,8% restants occupent d’autres fonctions (p. ex. directeur, remplaçant de cabinet médical, etc.). Dans le secteur hospitalier, les médecins en formation postgraduée sont majoritaires et représentent environ 50,1% de l’effectif. Comme l’on peut s’y attendre, le nombre de médecins diminue à mesure que l’on monte dans la hiérarchie. Ainsi, dans le secteur hospitalier, 19,4% exercent comme chef de clinique, 13,6% comme médecin adjoint et 8,9% comme médecin-chef. Chez les médecins-assistants (59,6%) et chez les chefs de clinique (50,9%), la part des femmes est prépondérante, puis elle ne cesse de diminuer plus on monte dans la hiérarchie: elle est de 31,8% chez les médecins adjoints et de 15,8% chez les médecins-chefs. La proportion de femmes occupant un poste de direction a cependant augmenté ces dernières années en raison de la hausse de la part des femmes parmi les médecins-assistants.
45,3% des médecins du secteur ambulatoire exercent dans des cabinets médicaux individuels. Cette proportion a diminué de 18,0% depuis 2009. La part des femmes dans les cabinets médicaux individuels est de 35,2%, soit inférieure à celle des cabinets à deux médecins ou de groupe (46,9%). Comparativement aux médecins de moins de 55 ans, ceux âgés de 55 ans et plus travaillent plus souvent dans des cabinets individuels (part des cabinets individuels 2022 dès 55 ans: 56%, moins de 55 ans: 32%). Il y a dix ans, la part des médecins en cabinet individuel était plus élevée dans les deux catégories d’âge (part cabinets individuels 2012 dès 55 ans: 69%, moins de 55 ans: 51%). En moyenne, les cabinets à deux médecins et cabinets de groupe réunissent 4,5 médecins.
Tableau 2: Taux d’activité en demi-journées et en heures hebdomadaires par secteur en 2012 et 2022
  20122022
  Demi-journéesHeuresDemi-journéesHeures
SecteurSecteur ambulatoire8.345.98.043.8
 Secteur hospitalier9.652.69.451.8
 Autres8.747.68.144.3
 Total9.049.38.747.7
Tableau 3: Glossaire (par ordre alphabétique)
Activité principaleEst considéré comme activité principale le secteur dans lequel le médecin exerce la majeure partie de son activité (secteur ambulatoire, hospitalier ou autre).
Autre secteurFont partie d’un autre secteur les activités de médecins ne relevant ni du secteur ambulatoire ni du secteur hospitalier, p. ex. les médecins engagés par des assurances, par l’administration publique (cantonale/fédérale) ou par l’industrie.
Cabinet à deux médecins ou de groupeUtilisation d’appareils, d’équipements ou de locaux par deux ou plusieurs médecins.
Cabinet individuelUtilisation d’appareils, d’équipements ou de locaux par un seul médecin.
CantonLe canton pris en compte est celui dans lequel le médecin exerce son activité principale. S’il n’a rien indiqué à ce sujet, c’est le canton de l’adresse de contact qui est pris en compte.
Discipline principaleLa discipline principale d’un médecin correspond au titre de spécialiste dans le cadre duquel il exerce la majeure partie de son activité médicale (d’après son autodéclaration et les règles prédéfinies).
Médecins du secteur ambulatoire, du secteur hospitalier ou d’un autre secteurMédecins qui exercent leur activité principale dans le secteur ambulatoire, le secteur hospitalier ou un autre secteur.
Médecins en exerciceLes médecins en exercice correspondent aux personnes qui ont terminé avec succès leurs études universitaires en médecine (avec ou sans formation postgraduée) et qui exercent dans le secteur ambulatoire, dans le secteur hospitalier (y c. les médecins-assistants) ou dans un autre secteur (p. ex. administration, assurances) (source: OFS).
Secteur ambulatoireFont partie du secteur ambulatoire les consultations données et les soins dispensés par des médecins en cabinet individuel ou de groupe. Les patients sont généralement traités de manière ambulatoire ou à leur domicile (visites à domicile). Font également partie du secteur ambulatoire les activités des médecins consultants privés dans les hôpitaux ou dans des dispensaires, des infirmeries ou des établissements analogues attachés à des entreprises, des écoles, des homes pour personnes âgées, des organisations syndicales et des confréries (source: OFS). Cela vaut p. ex. pour les médecins exerçant en cabinet.
Secteur hospitalierFont partie du secteur hospitalier les traitements médicaux, diagnostics, soins, interventions chirurgicales, analyses, services d’urgence et activités de formation prégraduée, postgraduée et continue, etc. dans les hôpitaux. Font également partie du secteur hospitalier les foyers protégés avec un encadrement social 24 h sur 24 accueillant des enfants, des personnes âgées et des groupes de personnes dont l’autonomie est limitée (source: OFS)
Taux d’activitéLe taux d’activité est indiqué en demi-journées. Une demi-journée correspond à un volume de travail de 4 à 6 heures. Un équivalent plein temps équivaut à 55 heures hebdomadaires environ.

Améliorer les conditions cadres

La sécurité de l’approvisionnement est en péril au-delà des frontières [2]. Les longues durées d’attente et les lits bloqués sont la conséquence d’une pénurie de personnel soignant et de médecins. Les conditions cadres (encore) attractives en Suisse attirent de nombreux spécialistes de l’étranger, mais accentuent la pénurie dans les pays d’origine. D’après le rapport «Sustainability and resilience in the swiss health system 2022» [3], le système de santé suisse repose sur des bases solides. Pourtant, la pénurie dans les soins et parmi les médecins va continuer de s’accentuer. Le départ à la retraite des professionnels issus de la génération du baby-boom est cité comme l’une des principales raisons de cette aggravation. Les chiffres de la statistique médicale de la FMH confirment cette problématique. La proportion des médecins âgés de plus de 60 ans est élevée et cela fait des années que la densité des médecins de famille est faible et que le taux d’activité tend à baisser. L’étude Workforce du canton de Berne prévoit un recul de 25% de la main-d’œuvre cantonale dans la médecine de premier recours d’ici à 2025 [4]. L’étude montre qu’à l’heure actuelle, seule une minorité des médecins de premier recours dans le canton de Berne accepte de nouveaux patients. Pour compenser ce déficit, il faudrait plus de médecins qui choisissent la médecine de premier recours et travaillent au minimum 7,5 demi-journées par semaine. Pour les estimations du besoin, il faut également tenir compte du fait que le taux d’activité et le nombre d’heures travaillées par semaine baissent continuellement depuis plusieurs années. L’International Health Policy (IHP) Survey 2022 de la fondation américaine Commonwealth Fund, réalisé sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique, a produit des résultats comparables. Ceux-ci montrent que la part des médecins avec de longues semaines de travail (45 heures et plus) baisse continuellement depuis 2012 [5]. Un médecin qui part à la retraite ne peut donc éventuellement pas assurer sa succession avec «seulement» un médecin.
Bien que le nombre de places d’études en médecine humaine ait considérablement augmenté au cours des dernières années et que la formation pré- et postgraduée en Suisse ait été renforcée en conséquence, la dépendance vis-à-vis de l’étranger reste importante. Le pilotage par le biais de la formation postgraduée ne résout que partiellement le problème. En effet, les médecins qui choisissent de suivre leur formation postgraduée dans une discipline de la médecine de premier recours ne travaillent ensuite pas forcément dans ce domaine.
Afin d’améliorer les conditions cadres pour les médecins, tant en milieu hospitalier que dans le secteur ambulatoire des cabinets, et pallier la pénurie de spécialistes, les mesures suivantes s’imposent: réduction des tâches administratives, augmentation du nombre de places d’études de médecine en Suisse, systèmes tarifaires et de financement appropriés (TARDOC, financement uniforme des prestations stationnaires et ambulatoires EFAS) qui tiennent aussi compte de l’interprofessionnalité et de la numérisation.

Statistique médicale de la FMH

La FMH publie tous les ans les chiffres actuels concernant le corps médical en Suisse. Les données de la statistique médicale de la FMH permettent d’effectuer des comparaisons au fil du temps et de visualiser les évolutions. Vous trouverez des tableaux standard, des indicateurs, une vidéo ainsi qu’un aperçu de la statistique médicale de la FMH sous forme de poster sur: www.fmh.ch > Thèmes > Statistique médicale.
1 OECD/European Union (2022), Health at a Glance: Europe 2022: State of Health in the EU Cycle, OECD Publishing, Paris: https://doi.org/10.1787/507433b0-en.
3 Maurer M., Wieser S., Kohler A., Christoph Thommen C. Sustainability and Resilience in the Swiss Health System. December 2022. Partnership for Health System Sustainability and Resilience (PHSSR): https://www3.weforum.org/docs/WEF_PHSSR_Switzerland_EN.pdf
5 Pahud, O. & Dorn, M. (2023). Ärztinnen und Ärzte in der Grundversorgung – Situation in der Schweiz und im internationalen Vergleich. Analyse de l’International Health Policy (IHP) Survey 2022 de la fondation américaine Commonwealth Fund (CWF) sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) (rapport Obsan 01/2023). Neuchâtel: Observatoire suisse de la santé