Extraordinairement inhabituel

Editorial
Édition
2022/44
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2022.21207
Bull Med Suisses. 2022;103(44):3

Publié le 01.11.2022

Imaginez que vous ayez suivi des études de droit parallèlement à vos études de médecine. Cela semble difficilement réalisable, n’est-ce pas? Kerstin Noëlle Vokinger y est parvenue sans difficulté, semble-t-il. Elle a en outre obtenu le brevet d’avocat, un doctorat dans les deux disciplines, ainsi qu’un titre de LL.M et une habilitation. Aujourd’hui, à 34 ans seulement, elle est professeure assistante en «droit public et numérisation, droit de la santé et sciences réglementaires» à l’Université de Zurich. Elle s’est vu décerner le prix scientifique Latsis pour ses recherches uniques, qui allient les disciplines du droit public, de la médecine et de la technologie. Dans un entretien avec Adrian Ritter, à partir de la page 12, elle raconte ce qui a éveillé son intérêt pour les questions de droit de la santé et explique pourquoi le terme «droit médical» est trop réducteur pour sa démarche.
Magdalena Mühlemann
Responsable contenu scientifique, formation continue et postgraduée
magdalena.muehlemann[at]emh.ch
Les groupes de protection de l’enfance dans les cliniques pédiatriques suisses travaillent également de manière interdisciplinaire. Outre les médecins, ils regroupent des spécialistes de la psychologie, des soins, du service juridique et du travail social. Ils se consacrent à la maltraitance présumée ou avérée des enfants. Cette situation devrait être inhabituelle, mais elle ne l’est malheureusement pas. Selon les statistiques des groupes de protection de l’enfance, 1656 cas de mise en danger du bien-être de l’enfant ont été recensés l’année dernière au sein des cliniques, soit une augmentation de 4,1% par rapport à 2020. L’auteure Yvonne Vahlensieck s’est entretenue avec trois expertes renommées et dévoile les tenants et les aboutissants à partir de la page 18.
Le Forum Médical Suisse présente deux cas particuliers. Ricardo Nieves-Ortega et al. se concentrent, à partir de la page 43, sur l’actinomycose primaire du foie. Comme celle-ci imite cliniquement et radiologiquement une néoplasie hépatique ou un abcès hépatique, il est essentiel pour le diagnostic de pouvoir mettre en évidence des grains et des bactéries filamenteuses à l’histopathologie.
Céline Schumacher et al. rappellent, à partir de la page 46, que les troubles électrolytiques peuvent modifier l’ECG. Chez leur patient, l’ECG montrant un tableau d’ischémie globale avait initialement fait penser à un syndrome coronarien aigu avec menace de choc cardiogénique. Les résultats de laboratoire ont finalement révélé une alcalose métabolique hypokaliémique avec une compensation respiratoire adéquate ainsi que des signes de déshydratation.