Bulletin des
médecins suisses
Personnalité de la semaine

Personnalité de la semaine: Une thèse en 180 secondes

News
Redaktion SÄZ / Rédaction BMS
Édition
2022/42
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2022.21162
Bull Med Suisses. 2022;103(42):11

Publié le 18.10.2022

EPFL Trois minutes pour vulgariser une thèse: un défi ludique et scientifique. «Ma thèse en 180 secondes» est un concept séduisant qui fait le lien entre recherche doctorale et société.
Sophie Rivara
Sophie Rivara, doctorante de l’EPFL en sciences de la vie, avait remporté la finale suisse en mai de cette année. Le 6 octobre, la jeune spécialiste de l’immunité innée a représenté la Suisse lors de la finale internationale à Montréal et a remporté le second prix du jury.
La titulaire d’un master en médecine moléculaire a commencé sa thèse en 2018 dans le laboratoire d’immunité innée de la prof. Andrea Ablasser, au Global Health Institute de l’EPFL. Passionnée par la communication scientifique, Sophie Rivara participe à un cours pour doctorants en sciences de la vie sur le storytelling au Festival du film de Locarno en 2018, donne des présentations à des classes d’enfants de 7 à 13 ans dans le cadre de la Journée internationale des femmes et des filles de science en 2019 et prend part à un Science Film Hackathon à Lausanne en 2020.
Sa thèse porte le titre «Traquer la localisation spatiotemporelle et les interactions du senseur de l’immunité innée STING». Lors des 180 secondes qui lui sont octroyées, Rivara présente sa thèse de manière bien structurée et avec une pointe d’humour: «L’immunité innée, c’est la première ligne de défense de vos cellules contre toute sorte de danger. Contre des virus, contre des bactéries mais aussi contre des cancers.» Son discours est très imagé, surtout lorsqu’elle parle des différents dangers potentiels pour la cellule. Ainsi, les dommages structurels deviennent «des maisons qui s’effondrent», une inflammation systémique ou une tumeur «une canicule ou un incendie» et une attaque de virus ou de bactéries «une invasion d’aliens». L’ADN cytosolique, ce sont «des gens tous nus qui se promènent dans la rue» et le déclenchement de la réponse immunitaire, c’est un «voisin attentif qui alerte la police». Voilà son objet de recherche, observer ce «voisin lanceur d’alerte» pour mieux comprendre notre immunité innée afin de pouvoir, au besoin, développer des traitements pour la moduler.
Vous pouvez visualiser la vidéo de sa présentation lors de la finale suisse sous:
youtu.be/BeCBK7Ga3k8

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