Cancer Une équipe de l’UNIGE et des HUG est parvenue à diminuer la résistance aux traitements de certaines cellules malignes. La médecine est en mesure de faire régresser les métastases de mélanome, lorsque celles-ci portent une mutation qui les sensibilise aux traitements. Toutefois, 80% des patients subissent une récidive à cause de la persistance de cellules dites «dormantes», insensibles aux traitements. Des recherches ont montré qu’à l’intérieur de ces cellules, la protéine HuR est sous-exprimée. L’équipe autour du Dr Rastin Merat est parvenue à décrypter le mécanisme qui provoque l’insuffisance d’expression de la protéine HuR puis à cibler ces cellules par un inhibiteur d’enzyme. Ces résultats ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques contre le mélanome métastatique et les autres types de cancers solides.
UZH Le Docteur Stefan Markun de l’Institut de médecine générale de l’Université de Zurich reçoit le Teaching Award de la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMIG). Stefan Markun répond explicitement aux besoins de la relève, par exemple avec des formats d’enseignement sur l’autogestion pour les novices à l’hôpital ou sur les conflits thérapeutiques en cas de multimorbidité. Il enthousiasme ainsi les étudiants pour la médecine interne générale. Parallèlement, il effectue des recherches autour du thème de la relève. Selon Markun, outre les qualités de direction et la transmission de contenus pertinents et adaptés aux différents niveaux, la reconnaissance de l’évolution de l’enseignement est essentielle pour un enseignement réussi − sans oublier une pointe d’humour.
Génome Le paléogénéticien suédois Svante Pääbo a été honoré par le prix Nobel de médecine le 3 octobre. L'ancien post-doctorant de l'UZH a été récompensé pour ses recherches sur les génomes d'hominidés disparus et pour les connaissances sur l'évolution humaine qui en découlent, a annoncé l'Institut Karolinska à Stockholm. Pääbo a réussi à décrypter le génome de l'homme de Neandertal et du Denisova, une autre espèce d'hominidé. Il a également pu démontrer qu'à l'époque de la coexistence, Homo Sapiens s'est mélangé avec les deux autres espèces humaines, ce qui est encore visible aujourd'hui dans le génome humain.
Prof. Dr Svante Pääabo, directeur et membre scientifique de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionnaire
Crise cardiaque À l’aide de l’intelligence artificielle, des chercheurs de l’UZH ont développé une nouvelle évaluation des risques qui améliore les soins personnalisés pour les femmes victimes d’un infarctus du myocarde. Les femmes subissant une crise cardiaque ont un taux de mortalité plus élevé que les hommes. Chez les femmes, l’infarctus du myocarde entraîne des symptômes non spécifiques tels que des douleurs abdominales ou des nausées et des vomissements, et est souvent mal interprété. Une équipe de recherche internationale dirigée par Thomas F. Lüscher, professeur au Centre de cardiologie moléculaire de l’UZH, a analysé les données de 420 781 patients de toute l’Europe souffrant du type d’infarctus le plus fréquent. «L’étude montre que les modèles de risque établis qui régissent la prise en charge actuelle des patients sont moins précis chez les femmes et favorisent le sous-traitement des patientes», explique le premier auteur Florian A. Wenzl, du Centre de médecine moléculaire de l’UZH. «Grâce à l’apprentissage automatisé et aux plus grands ensembles de données d’Europe, nous avons développé un nouveau type de score de risque qui tient compte des différences de profil de risque entre les sexes et améliore la prédiction de la mortalité chez les femmes et les hommes», poursuit-il. Un pas vers la prévention personnalisée des patients a été franchi.
HFR Dr méd. Julien Vaucher sera médecin-chef du Département de médecine interne et spécialités de l’Hôpital fribourgeois (HFR). Il a également été nommé au poste de professeur ordinaire en médecine interne à la Faculté des sciences et de médecine de l’Université de Fribourg. Le Spécialiste en médecine interne générale est actuellement médecin adjoint au Service de médecine interne du CHUV, maître d’enseignement et de recherche clinique ainsi que Privat Docent à la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er février 2023. Dans l’intervalle, la direction du département est assurée ad interim par la Dre méd. Anne-Catherine Barras-Moret et le Dr méd. Nicolas Blondel.
Dr méd. Julien Vaucher
Spitäler SH Le Conseil hospitalier des Hôpitaux de Schaffhouse a élu le Dr méd. Boris Jung au poste de médecin-chef de la psychiatrie ambulatoire à partir du 1er octobre 2022. Boris Jung a d’abord étudié la psychologie à Kiel, Maastricht et Nimègue, puis il a suivi des études de médecine humaine à l’Université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg. Il a commencé son activité de médecin assistant en Suisse en 2017, puis de chef de clinique en psychiatrie à partir de 2019. Il a obtenu son titre de Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie en 2022. Avec une courte interruption, Boris Jung travaille depuis octobre 2021 à la Clinique de psychiatrie et de psychothérapie des Hôpitaux de Schaffhouse. Ses domaines de prédilection sont le traitement par agonistes opioïdes et la psychothérapie.
Dr méd. Boris Jung
KSSG Dre méd. Elke Schmidt reprend la direction médicale des urgences de l’Hôpital cantonal de Saint-Gall à partir du 1er octobre. Elle succède au Dr méd. Robert Sieber. Elke Schmidt est spécialiste en médecine interne générale avec spécialisation interdisciplinaire «médecine d’urgence clinique SSMUS» et médecin urgentiste SSMUS. Originaire de Nuremberg, elle a terminé ses études en 2006 et a rejoint l’Hôpital cantonal de Saint-Gall en 2008. Elle travaille au service central des urgences depuis 2015, d’abord comme médecin-chef, puis comme médecin-chef adjointe depuis avril 2022. Elle est également engagée comme instructrice au centre d’entraînement à la réanimation et à la simulation de l’Hôpital cantonal de Saint-Gall, dont elle assure la direction médicale et technique depuis 2020.
Dre méd. Elke Schmidt
«Nous travaillons avec de moins en moins de personnel et devons être toujours plus flexibles. Il est très frustrant de voir que les politiques ne bougent que lentement.»
