Conseils pour une carrière en tant que Clinician Investigator

Médecine interne générale: combiner recherche et clinique

Organisationen der Ärzteschaft
Édition
2022/3132
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2022.20761
Bull Med Suisses. 2022;103(3132):978-982

Publié le 03.08.2022

Les jeunes médecins intéressés par la recherche n’ont souvent qu’une vague idée des étapes qui mènent à une carrière de Clinician Investigator, un interniste géné­raliste qui combine une activité académique de recherche et de clinique. Quelles sont les voies possibles? Comment allier formation post graduée clinique et universitaire? Où trouver de l’aide? Voici des éléments de réponses.
La promotion des profils professionnels universitaires est un pilier important du renforcement de la Médecine Interne Générale (MIG). L’un de ces profils de carrière est le Clinician Investigator en sa qualité d’interniste généraliste avec une activité combinant la prise en charge des patients et la recherche clinique [1].

Place de la recherche clinique en MIG

La recherche clinique centrée sur le patient et la ­recherche en médecine basée sur les preuves sont la condition préalable au développement de nouveaux concepts de diagnostic, de traitement et de prévention, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité des traitements des ­patients de Médecine Interne Générale [2]. La recherche clinique en MIG a pratiquement supplanté la recherche fondamentale, qui est ­devenue presque exclusivement le domaine des ­spécialisations. Une activité combinée en clinique et recherche peut aussi être enrichissante pour le développement personnel. L’activité professionnelle diversifiée, le processus d’apprentissage tout au long de la vie, l’étude approfondie d’une thématique précise de la MIG et l’acquisition d’une expertise spécifique, la formation d’un réseau ainsi que des perspectives de carrière attrayantes peuvent contribuer à la satisfaction personnelle.
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Profil des Clinician Investigators

Les Clinician Investigators se qualifient pour de futurs postes de cadres académiques et comme actrices et acteurs majeurs potentiels de la MIG. Alors que remplir les exigences d’un poste de cadre est un vrai défi pour les médecins intéressés par une carrière universitaire, les hôpitaux universitaires ont toujours plus de difficultés à recruter des médecins-cadres qualifiés pour la MIG [1]. Outre les exigences élevées posées par une ­carrière universitaire, l’une des raisons est le profil ­relativement flou de l’interniste généraliste pratiquant la recherche clinique, en contraste avec celui du médecin spécialiste pour qui une activité de recherche ­spécifique dans son domaine semble plus évidente.

Etapes de carrière peu connues

Au début de leur formation postgraduée, les médecins intéressés par la recherche peuvent peiner à se faire une idée des parcours et des perspectives de carrière en MIG. Les jeunes chercheurs et chercheuses prennent souvent comme modèle des personnes de l’entourage qui ont un rôle de leader. L’accès à d’autres ressources pour le développement d’une carrière dans la recherche, telles que le mentorat ou le financement de la recherche, est souvent aléatoire, car il existe peu de sources d’information actuelles structurées [3, 4]. Une exception est le portail Web Clinical Research Careers, un projet collaboratif de l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM), la Swiss Clinical Trial Organisation (SCTO) et unimedsuisse, qui regroupe les informations pertinentes pour une carrière dans la recherche ­clinique [5].
Ces dernières années, l’importance de la promotion de la relève dans la recherche clinique, complémentaire de la recherche fondamentale et translationnelle, a été reconnue à l’échelle nationale [2, 6]. En tant que membres de la commission de recherche de la SSMIG, il nous tient à cœur d’aider les futurs internistes généralistes intéressés par le domaine universitaire à devenir Clinician Investigator. L’objectif du présent article est de donner à la relève intéressée par la recherche une vue d’ensemble des conditions préalables et des parcours de carrière possibles pour devenir Clinician Investigator  en MIG (illustration) [6]. Les principaux éléments constitutifs d’une carrière universitaire à différents ­niveaux y sont abordés: mentorat, temps protégé pour la recherche, formation méthodologique, financement et réseautage (tableau 1). Dans un autre article, nous ­approfondirons les motivations possibles pour une carrière universitaire en MIG afin de montrer les possibilités d’accès à la recherche clinique [7].
Illustration: Etapes importantes du parcours de carrière. Les flèches indiquent comment acquérir des compétences cliniques et de recherche en parallèle ou successivement.
Abréviations: BMed, bachelor en médecine humaine; CdeC, chef de clinique; MA, médecin-assistant; MER, Maître d’enseignement et de recherche; MMed, master en médecine humaine; PD, privatdocent.
Tableau 1:«Ce qui a été déterminant pour moi…»: témoignages de Clinician Investigatorsen Médecine Interne Générale sur les facteurs qui ont été particulièrement précieux pour leur carrière universitaire.
PersonneCitation
Médecin cadre, Lausanne«Du temps protégé pour la recherche. En tant que médecin-assistant, j’ai eu la chance d’avoir 50% de mon temps sans pratique clinique à des fins de recherche clinique, avant et après un séjour de recherche à l’étranger.»
Médecin cadre, Berne«Le mentorat. Mes mentors m’ont très tôt impliquée activement dans divers projets et activités de recherche, m’ont donné de précieux conseils sur les possibilités de carrière et m’ont soutenue tout au long de mon parcours de Clinician Investigator
Chef de clinique, Berne«Mon réseau. La collaboration avec des chercheurs internationaux n’a pas seulement élargi mon horizon, elle a aussi ouvert de nombreuses portes vers de nouveaux projets et offert un large soutien à mes premières propres études.»
Chef de clinique, Berne«Ma formation méthodologique. Le cursus structuré et complet menant à un Master of Science en épidémiologie et recherche clinique dans une université américaine renommée m’a permis d’acquérir des connaissances méthodologiques approfondies, que j’ai pu appliquer par la suite avec succès dans le cadre de mes propres projets de recherche.»
Médecin cadre, Lausanne«Ne pas baisser les bras et persévérer, chercher le soutien de mentors et obtenir des fonds de tiers aident à franchir les étapes difficiles vers l’indépendance académique.»
Médecin cadre, Genève«Construire des ponts vers différents partenaires. Mon mentor m’a toujours encouragé à le faire, ce qui a conduit à une série de situations gagnant-gagnant. Et s’entraîner, s’entraîner, ­s’entraîner. Il faut s’entraîner régulièrement à faire des recherches et à écrire des articles, comme quand on fait du sport.»

Les premiers pas dans la recherche clinique

Le premier contact avec la recherche clinique a lieu pendant les études de médecine, p. ex. dans le cadre d’un mémoire de master ou d’une thèse. Ces premières expériences permettent déjà de poser des bases importantes pour une carrière universitaire ultérieure. Cela inclut une première relation mentee/mentor et la ­publication de premiers travaux [7].

Etablissement d’une relation mentee-mentor

Le soutien et le conseil d’un mentor expérimenté et motivant ont une influence importante sur le succès professionnel et le développement personnel [8]. Il convient donc de se mettre le plus tôt ­possible à la recherche de mentors. Etablir plusieurs ­relations de mentor au cours de la formation postgraduée s’avère utile, en mettant l’accent sur la formation clinique, la recherche et l’orientation professionnelle. Dans l’idéal, un mentor est un modèle inspirant avec une carrière établie dans son propre domaine d’intérêt, qui s’intéresse sincèrement au succès de l’avenir de sa ou son mentee [9]. Pour un lien mentee-mentor ­durable, il est important de clarifier les attentes mutuelles, de fixer des objectifs et d’entretenir le contact à long terme [10]. Le mentor apporte un soutien déterminant en élaborant un plan de carrière avec le mentee, car une planification précoce et rigoureuse tenant compte des objectifs et priorités individuels est importante pour un développement universitaire réussi.

Temps protégé pour la recherche

Pour les médecins-assistants intéressés par la recherche, il est difficile de combiner l’activité de recherche avec les tâches cliniques et les exigences de la formation postgraduée en MIG. Un assistanat de recherche en MIG avec un temps protégé pour la recherche permet de se consacrer entièrement à l’activité de recherche pendant un certain temps et, autant que possible, de conclure un premier projet par une publication dans une revue expertisée (peer review). Un assistanat de recherche est comptabilisé jusqu’à six mois dans la formation postgraduée de médecin spécialiste en MIG [11]. Un engagement supplémentaire dans la recherche, au-delà de la période d’assistanat de recherche, représente certes une charge supplémentaire qui s’ajoute à la formation postgraduée clinique, mais peut apporter de nouvelles opportunités de carrière. L’obtention d’une bourse pour débutants ou jeunes talents permet aux jeunes chercheurs et chercheuses de s’assurer une ­rémunération et du temps protégé pour la recherche (tableau 2).

Formation méthodologique

Pour devenir Clinician Investigator, une formation méthodologique allant au-delà du learning-by-doing dans le cadre de l’activité de recherche proprement dite est très importante en vue d’une activité de recherche ­autonome. L’une des possibilités est un master en recherche clinique ou en épidémiologie clinique, également accessible aux ressortissants étrangers dans diverses grandes universités internationales. En Suisse, il existe également des possibilités (p. ex. MPH dans les universités de Suisse alémanique, MSc en épidémiologie de l’Institut tropical et de santé publique suisse de l’Université de Bâle) [12]. Une autre option consiste à participer à un programme MD/PhD ou PhD en Suisse ou à l’étranger, qui propose des cours de méthodologie dans le cadre de la formation. Une autre alternative consiste à suivre une formation méthodologique abrégée avec un Certificate of Advanced Studies (CAS) dans diverses institutions suisses. Une vue d’ensemble des possibilités de formation continue en Suisse est disponible sur le site cr-careers.ch [5]. Dans l’idéal, la formation méthodologique se déroule parallèlement à une activité de recherche clinique, à l’image des formations d’apprentissage en Suisse, où l’apprentissage s’effectue à la fois sur le lieu de travail et à l’école.

Séjour de recherche à l’étranger

Un séjour de recherche dans une haute école renommée à l’étranger sert non seulement à élargir l’horizon et à créer un réseau international, mais est également requis pour obtenir le titre de privatdocent dans certaines universités suisses. Le Fonds national suisse (Postdoc Mobility), des organisations d’utilité publique (p. ex. Ligue suisse contre le cancer) ou des fondations privées (tableau 2) offrent des possibilités de financement d’une activité de recherche à l’étranger. A noter que certains bailleurs de fonds ne soutiennent pas une formation méthodologique structurée (p. ex. master). Pour obtenir des bourses ou des contributions à des projets, la jeune chercheuse ou le jeune chercheur doit être en ­mesure de rédiger une ébauche de projet innovante et solide du point de vue méthodologique et d’attester de quelques publications comme premier auteur.
Tableau 2:Exemples de bourses et de fonds de tiers en Suisse pour les jeunes chercheurs et chercheuses en Médecine Interne Générale.
Temps protégé pour la recherche pour les jeunes chercheurs et chercheusesBourses pour formation métho­dologique / post-doctoratEtape vers l’indépendance académique
ASSM / Fondation Bangerter-RhynerProgramme national MD-PhD de l’ASSMAmbizione du FNS
Grants institutionnels (p. ex. Filling the Gap, Hôpital universitaire de Zurich; bourses de promotion de la relève pour la recherche axée sur les patients, Inselspital; etc.) Postdoc.Mobility du FNS à l’étrangerFNS Starting Grants (anciennement Eccellenza)

Promotion de projets du FN
Une vue d’ensemble des bourses et des fonds de tiers pour des projets de recherche clinique en Médecine Interne Générale est disponible sur le site de la SSMIG: www.sgaim.ch/de/forschung/foerdermittel.html

Expertise thématique et méthodologique

Outre le choix d’une institution offrant une formation de qualité, le choix du domaine thématique est également important. Dans l’idéal, ce dernier devrait ouvrir la voie à de longues années d’activité de recherche dans un domaine où les chercheurs et chercheuses ­deviennent experts. Enfin, le domaine de recherche détermine également les possibilités d’obtenir des fonds de recherche, car certains bailleurs de fonds n’encouragent que des travaux portant sur des domaines thématiques précis.
A l’issue d’un séjour de recherche, les chercheurs et chercheuses disposent du savoir-faire nécessaire pour concevoir et réaliser de futures études cliniques de ­manière autonome. Dans l’idéal, elles et ils peuvent attester de publications dans des revues expertisées, qu’elles ou ils auront déjà rédigées durant leur séjour à l’étranger sur un thème précis. D’une part, ceci permet de répondre aux critères de candidature pour d’autres bourses et, d’autre part, poser une base importante pour une promotion académique.

Le palier vers l’indépendance académique

Comme dans toutes les autres disciplines, le passage de la position d’assistant de recherche ou de postdoctorant à l’étranger à celle de cadre académique en MIG est un véritable défi. Un nouveau changement d’institution est généralement nécessaire, par exemple un retour à l’institution initiale. En l’absence de ressources pour ­financer du temps protégé pour la recherche, l’activité de recherche implique souvent une charge supplémentaire en plus de l’activité clinique rémunérée et nécessite une organisation efficace des différentes tâches nécessaires pour accéder à une promotion académique et donc à l’indépendance académique: la poursuite de ­l’activité de publication, l’élaboration de questions de ­recherche innovantes et pertinentes pour les demandes de bourse, la supervision d’étudiants en master et de candidats doctorants ainsi qu’un engagement dans l’enseignement. En Suisse, les exigences pour une habilitation varient d’une faculté de médecine à l’autre, mais un certain nombre de publications et de fonds de tiers ­acquis sont généralement indispensables.

Obtention de fonds de tiers

L’obtention de fonds de tiers en tant qu’investigateur principal est souvent une condition préalable à une habilitation et à une activité académique autonome en soi. Il faut donc consacrer suffisamment de temps à l’élaboration d’un sujet de recherche pertinent, innovant et réalisable et à la rédaction de la demande de ­financements de tiers. Les fonds de tiers couvrant les coûts salariaux des employés permettent la mise sur pied de sa propre équipe de recherche (tableau 2): outre les étudiants en master et les doctorants, il est possible d’engager des infirmiers/infirmières de recherche, des étudiants en doctorat, des médecins-assistants en recherche ou des chefs de projet. Plusieurs tentatives sont souvent nécessaires pour parvenir à obtenir des fonds de tiers, les chercheurs et chercheuses étant en concurrence directe avec des univer­sitaires établis. Le soutien d’un ou de plusieurs mentors est donc particulièrement important durant cette phase.

L’habilitation mène à l’indépendance académique

La direction de projets propres associée à la super­vision de jeunes chercheurs aboutit à de premières ­publications, idéalement en qualité d’auteur final. Cela permet de démontrer son expertise dans le domaine de recherche correspondant ainsi que son autonomie. Une activité d’enseignement régulière contribue également à s’établir dans le milieu universitaire, ce qui constitue une autre tâche clé du clinicien exerçant une activité académique.
Dans l’ensemble, le respect des critères d’habilitation peut être considéré comme une mesure du succès d’un chercheur sur la voie de la liberté académique: l’habi­litation permet de faire reconnaître publiquement les excellentes performances académiques des jeunes chercheurs et chercheuses et de faire confirmer par la faculté la capacité d’exercer une activité indépendante d’enseignant et de chercheur académique. Les bases ­essentielles d’une carrière universitaire en MIG sont posées!

Parcours de carrière alternatifs

Des projets de vie différents ou d’autres circonstances peuvent entraver une évolution linéaire de la carrière. Des absences pour cause de maternité ou de paternité ou bien pour la garde d’enfants sont liées à des pauses ou au souhait de réduire le taux d’occupation. Durant cette phase, une activité de recherche permet éventuellement un peu plus de flexibilité temporelle qu’une activité clinique, même si le travail reste exigeant. Pendant certaines périodes de la formation continue, une activité à temps partiel peut également être possible.
Une activité clinique de médecin spécialiste en MIG en parallèle de la recherche peut compenser partiellement d’éventuelles pertes de revenus momentanées. Les bourses d’études pour un séjour à l’étranger peuvent également inclure des allocations pour enfants. Certains instruments de promotion de la recherche ciblent explicitement l’égalité des chances et la conciliation entre carrière universitaire et famille (p. ex. contribution pour l’égalité ou Flexibility Grant du Fonds national suisse). Il existe en outre des programmes de mentorat (p. ex. des programmes universitaires tels que COMET à Berne ou PROWD en Suisse Romande) qui se sont notamment axés sur les jeunes scientifiques ayant des questions relatives à la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle, le travail universitaire à temps partiel ou la réinsertion après la parentalité [9].

Nouvelles perspectives

Une activité de recherche en MIG ouvre de nouvelles perspectives de carrière et contribue à l’amélioration de la qualité des traitements. Les expériences, les connaissances, les relations et les positions professionnelles ainsi acquises contribuent également de manière déterminante à l’épanouissement personnel et à la satisfaction. Parmi les principaux facteurs de réussite figurent un temps de recherche dédié avec la possibilité de publier des articles scientifiques et d’obtenir des fonds de tiers, une formation méthodologique solide en recherche clinique, un réseau étendu et un mentorat de qualité. Pour promouvoir ces composants, des institutions cliniques fortement engagées dans le soutien des jeunes chercheurs et chercheuses sont ­cruciales. Avec une planification idéale, les chances de réussir une carrière universitaire en MIG sont très ­élevées.

L’essentiel en bref

• Quelles sont les étapes de carrière possibles pour devenir Clinician Investigator, un interniste généraliste qui combine une activité académique de recherche et de ­clinique en Médecine Interne Générale (MIG)?
• Durant les études de médecine, il est utile d’établir des relations de mentorat le plus tôt possible.
• Un assistanat de recherche avec du temps protégé pour la recherche offre la possibilité de se consacrer entièrement à la recherche. Un séjour de recherche dans une haute école renommée à l’étranger peut élargir l’horizon et créer un réseau international.
• Le passage à un poste de cadre universitaire est difficile. L’obtention de fonds de tiers joue un rôle important ainsi que la participation à des publications, idéalement en qualité d’auteur final.

Commission de recherche de la SSMIG

Les concepts et les approches sur lesquels se base cette publication ont été élaborés par les membres de la commission de recherche de la SSAI lors d’ateliers communs.
Les membres de la commission et les auteurs de cette publication sont les suivants:
PD Dr méd. Christine Baumgartner, MAS, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Clinique universitaire de médecine interne générale, Inselspital, Hôpital universitaire de Berne; PD Dr méd. Kevin Selby, MAS, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Unisanté, Centre universitaire de médecine générale et santé publique, Lausanne; Dr méd. Andreas Plate, MSc, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, médecin spécialiste en infectiologie, Institut de médecine générale, Université et Hôpital universitaire de Zurich; Dr méd. François Bastardot, MSc, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Service de médecine interne, Département de médecine et Direction médicale, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne; Dr méd. Christoph Becker, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Communication médicale, Département de psychosomatique, Hôpital universitaire de Bâle; Dr méd. Manuel R. Blum, MSc, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Clinique universitaire de médecine interne générale, Inselspital, Hôpital universitaire de Berne et Institut bernois de médecine de premier recours (BIHAM), Université de Berne; Prof. Dr méd. Carole Clair, MSc, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Unisanté, Centre universitaire de médecine générale et santé publique, Lausanne; PD Dr méd. Marie Méan, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Service de médecine interne, Département de médecine, CHUV, Lausanne; Dr méd. Hervé Spechbach, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Service de médecine de premier recours, Département de médecine de premier recours, Hôpitaux Universitaires de Genève; PD Dr méd. Tobias Tritschler, MSc, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Clinique universitaire de médecine interne générale, Inselspital, Hôpital universitaire de Berne; Prof. Dr méd. Drahomir Aujesky, MSc, coprésident SSMIG, médecin spécialiste en Médecine Interne Générale, Clinique universitaire de médecine interne générale, Inselspital, Hôpital universitaire de Berne; Prof. Dr méd. Nicolas Rodondi,MAS, médecin spécialiste en ­Médecine Interne Générale, Clinique universitaire de médecine interne générale, Inselspital, Hôpital universitaire de Berne et ­directeur du BIHAM, Université de Berne
christine.baumgartner[at]insel.ch
 1 Aujesky D, Bassetti S, Battegay E, Cornuz J, Hess C, Leuppi JD, et al. Aktionsplan für die Universitäre Allgemeine Innere Medizin. Schweiz Ärzteztg 2018, 99(38):1262–5.
 2 Schweizerische Akademie der Medizinischen Wissenschaften (SAMW). White Paper: Clinical Research. www.samw.ch/en/Projects/Overview-of-projects/White-Paper-Clinical-Research.html. Accessed January 5, 2022.
 3 Chin MH, Covinsky KE, McDermott MM, Thomas EJ. Building a research career in general internal medicine: a perspective from young investigators. J Gen Intern Med 1998, 13(2):117–22.
 4 Goldman L. Blueprint for a research career in general internal medicine. J Gen Intern Med 1991, 6(4):341–4.
 5 Schweizerischen Akademie für Medizinische Wissenschaften (SAMW), Swiss Clinical Trial Organisation (SCTO), unimedsuisse. Clinical Reserach Careers. cr-careers.ch/. Accessed January 5, 2022.
 6 Bundesamt für Gesundheit (BAG), Staatssekretariat für Bildung, Forschung und Innovation (SBFI), Swiss Clinical Trial Organisation (SCTO), CTU-Netzwerk, MD-PhD Graduate Schools in Bern, Lausanne und Genf, Basler PhD-Programm «Clinical Research», Zürcher Doktoratsprogramm «Clinical Science», Schweizerische Akademie der Medizinischen Wissenschaften (SAMW) et al. Roadmap 2016-2021 zur Nachwuchsförderung in der klinischen Forschung. www.bag.admin.ch/bag/de/home/medizin-und-forschung/biomedizinische-forschung-und-technologie/masterplan-zur-staerkung-der-biomedizinischen-forschung-und-technologie/roadmap-nachwuchsfoerderung-klinische-forschung.html. Accessed January 5, 2022.
 7 Plate A, Selby K, Baumgartner C, Bastardot F, Becker C, Blum MR, et al. Forschung in der Allgemeinen Inneren Medizin – Motivation und Perspektiven des Nachwuchs für eine akademische Karriere. En cours 2022.
 8 Sambunjak D, Straus SE, Marusić A. Mentoring in academic medicine: a systematic review. Jama 2006, 296(9):1103–15.
 9 Lee A, Dennis C, Campbell P. Nature’s guide for mentors. Nature 2007, 447(7146):791–7.
10 Fromson JA. Physician Mentorship: Why It’s Important, and How to Find and Sustain Relationships. NEJM Career Center. Accessed January 4, 2022.
11 Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM). Spécialiste en médecine interne générale. Programme de formation postgraduée du 1er janvier 2022. www.siwf.ch/files/pdf7/aim_version_internet_f.pdf. Accessed June 7, 2022.
12 Universität Basel. Master of Science in Epidemiology. bio.unibas.ch/de/studium/msc-epidemiology/. Accessed January 5, 2022.