Les défis n’ont pas manqué au cours de l’année écoulée! La pandémie a éclipsé toutes les autres préoccupations comme l’écrivait très justement Ursina Pally Hofmann dans son éditorial de décembre 2020. On en viendrait presque à oublier l’importance de la question climatique qui s’imposera pourtant à long terme comme un problème majeur. Sécheresse, feux de forêt de grande ampleur, inondations et flux migratoires n’ont de cesse de nous le rappeler.
En cette période particulière, nous comptons sur la solidarité ou du moins nous l’appelons de nos vœux, ainsi que sur la compréhension, le consensus et le soutien. Or, il est étonnant de constater que d’autres tendances se font jour: séparation, division, résistances pouvant même engendrer de la violence. Des faits dont nous n’étions pas coutumiers en Suisse. Le système de santé n’est pas épargné par ce phénomène qui touche les politiciens en charge de la santé, les hôpitaux, les cabinets médicaux et les professionnels de santé du secteur hospitalier.
L’ampleur et l’intensité de ces défis peuvent nous rendre incapables d’agir, nous dépasser et faire émerger un sentiment de solitude ou d’impuissance. Il me paraît donc d’autant plus important de chercher des solutions, de trouver un chemin pour aller de l’avant ensemble. Nos projets, nos organes, les séances, assemblées et discussions nous en offrent la possibilité au quotidien et nous permettent de rompre la solitude et l’isolement, d’autant plus quand les débats sont vifs et même s’ils créent parfois de l’énervement et que cela demande du temps et des efforts pour trouver des solutions. Ce n’est qu’en nous confrontant aux autres, en nous rencontrant – même si dernièrement, ces rencontres ont surtout lieu en ligne – que nous pouvons rester en lien avec les autres, avec nous-même et avec le monde. Ainsi, nous restons vivant-e-s et en mouvement.
Au cours de l’année écoulée, la situation au Secrétariat général de la FMH a elle aussi été mouvementée. Le changement à la présidence et d’autres changements au niveau des ressources humaines et des postes-clés à repourvoir nous ont donné beaucoup de travail. Les séances dont nous avions l’habitude ont basculé en mode virtuel et leur rythme s’est accéléré. Les exigences envers les collaboratrices et les collaborateurs changent très rapidement et il leur est demandé de rester flexibles et prompts à s’adapter. Comme pour le domaine de santé, nous devons nous aussi veiller à ce que les projets urgents et la charge de travail restent supportables au sein du Secrétariat général.
En janvier prochain, nous redéménagerons à la Elfenstrasse dans des locaux rénovés. Les espaces de travail ouverts («open space») faciliteront la collaboration entre les divisions, favoriseront les échanges, le flux d’informations et l’esprit d’équipe. Ce grand changement dans notre environnement de travail représentera un réel défi que nous ne pourrons relever que tous ensemble.
Nos vies ont changé et continueront à changer. Cela représente certes un défi, mais rend aussi la vie plus intéressante et vivante. Cela nous permettra de nous rencontrer et de rester en mouvement tout en développant une culture basée sur la solidarité et la bienveillance. Je me réjouis de l’année à venir et suis reconnaissante pour tout ce que nous avons déjà accompli dans ce domaine au cours de l’année écoulée.
