Rappel des faits
La FMH et curafutura ont soumis la version 1.0 du TARDOC au Conseil fédéral à l’été 2019. La Commission des tarifs médicaux LAA (CTM) n’a pas participé à la remise du tarif, mais fait figure de partenaire du TARDOC pour les domaines de l’assurance-accidents, de l’assurance-invalidité et de l’assurance militaire. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a ensuite procédé à l’examen de fond du tarif.
Dans le même temps, le conseiller fédéral Alain Berset signalait à la FMH et curafutura qu’il considérait que le TARDOC ne pouvait pas être approuvé dans sa version 1.0. Il a souligné que les assureurs de curafutura, à savoir CSS, Helsana, Sanitas et KPT, ne représentaient pas une majorité parmi les assureurs et qu’un grand nombre d’assurés n’étaient pas représentés en raison de la non-participation des assureurs de santésuisse. Alain Berset a aussi regretté que la FMH et curafutura aient déposé deux concepts différents pour la transition neutre en termes de coûts de TARMED à TARDOC.
Suite à cela, la FMH et curafutura ont déposé à l’été 2020 une nouvelle version (1.1) du TARDOC. Pour la première fois, les deux partenaires ont aussi remis un concept de neutralité des coûts négocié ensemble. Le nouveau concept prévoit un «facteur externe» qui fait partie intégrante de la structure tarifaire, mais n’est pas facturé via les points tarifaires. A ce sujet, nous vous recommandons de lire l’article paru dans le Bulletin des médecins suisses du 15 juillet 2020: «L’introduction du TARDOC ne doit entraîner aucun coût supplémentaire» [1].
Grâce au concept commun de neutralité des coûts et à la structure tarifaire uniforme qui en résulte, la FMH et curafutura ont répondu à deux exigences du Conseil fédéral. L’introduction du TARDOC ne doit entraîner aucun coût supplémentaire. Le 1er mai 2020, SWICA (la cinquième assurance-maladie de Suisse) a décidé de soutenir également le TARDOC et de faire partie de la solution. Avec le soutien de SWICA au TARDOC, ce sont donc 53% des assurés qui sont derrière le tarif, ainsi désormais soutenu par une majorité, tant du côté des fournisseurs de prestations que des assureurs.
1 Oeschger C. L’introduction du TARDOC ne doit entraîner aucun coût supplémentaire. Bull Med Suisses. 2020;101(29–30):878–9.