Nos revendications
• Pour prendre une décision éclairée en toute autonomie, les patients et les professionnels de santé doivent comprendre le contenu de l’entretien. Les conditions-cadres doivent donc être adaptées de sorte à faciliter l’accès aux services d’interprétariat.
• Pour poser un diagnostic correct et initier un traitement adapté et efficace, les professionnels de santé doivent comprendre les besoins de leurs patients. Cela passe en grande partie par la langue; les barrières linguistiques doivent donc être levées grâce au recours à des services d’interprétariat.
• A travers l’association pour l’interprétariat communautaire et la médiation interculturelle INTERPRET, la Suisse dispose d’une institution responsable d’un système de formation et de qualification, proposant une procédure de qualification à deux niveaux jouissant d’une renommée
et d’une reconnaissance nationales et internationales. Ces standards doivent impérativement être respectés pour garantir la qualité de l’offre.
• Les recommandations de la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) du 27 juin 2019 concernant l’indemnisation des services d’interprétariat dans les hôpitaux ne sont pas appliquées uniformément. Il est donc absolument nécessaire de fixer des règles contraignantes pour le financement des services d’interprétariat dans le domaine de la santé et de combler les lacunes de la loi. Il faut viser une solution nationale et la prise en charge des coûts par des tiers aussi bien dans le secteur hospitalier qu’ambulatoire.
• Les nouvelles technologies offrent la possibilité de remplacer la présence sur place par un service d’interprétariat à distance (vidéo), ce qui permettrait aussi de diminuer les coûts. Les nouvelles technologies doivent être prises en compte lors du recours à ces services.
• Les services d’interprétariat disponibles doivent être organisés de la manière la plus simple possible et tenir compte des besoins des professionnels de santé, p. ex. moins de bureaucratie, disponibilité rapide.
• Le recours à un interprète lors d’un entretien d’information en vue de recueillir le consentement du patient est toujours indiqué lorsque, pour des raisons linguistiques, les informations nécessaires ne peuvent lui être données par d’autres moyens.