Le contrôle de qualité de ce que chacun peut trouver sur internet est un sujet important. Les fausses informations sont particulièrement préoccupantes dans le domaine médico-sanitaire et les médias fiables rendent attentif à leur fréquence en cette période de pandémie. Récemment, des connaissances ont partagé de bonne foi une info angoissée prétendument issue de Chine qui recommandait de boire des boissons chaudes pour contrer le virus! C’était un canular. Sa provenance devait mettre la puce à l’oreille: une association de lutte contre la thrombose vasculaire basée à Milan…
Les mesures fortes ordonnées par les gouvernements ont stupéfié les populations – et de nombreux responsables économiques et politiques, alors que d’autres estimaient qu’on n’agissait pas assez vite. Beaucoup ont fait une analogie avec le dérèglement climatique, qui demande des décisions aussi fortes – même si elles n’ont pas à être prises dans les 24 heures. Dans les deux cas, les actions adéquates vont déstabiliser le fonctionnement actuel de la société. Peut-être la crise liée au coronavirus aura-t-elle le mérite de nous préparer mieux à ce que requiert la transition énergique? «C’est là que cette crise sanitaire rejoint l’autre, climatique. Si nous pouvons vivre avec l’annulation des vols, la fermeture d’écoles, le report de rencontres sportives, pourquoi ne pas accepter, plus tard, les restrictions rendues nécessaires par la réduction des émissions de CO2?», dit Serge Michel, rédacteur en chef de heidi.news.
Pour les deux problématiques se pose de manière aiguë la question des fake news, comme le rappelle Eduard Kaeser, physicien et philosophe bernois [1]. Ainsi, un ancien collaborateur de l’EPFL, retraité, inonde depuis des mois les rédactions de faux messages. Sur la base d’anciens travaux infirmés, il prétend que le changement climatique n’est pas d’origine anthropique. Certains journaux publient ces allégations, trompés par la référence à une Haute Ecole.
En matière de contrôle de la qualité de l’information médiatique, il y a encore du pain sur la planche.
