Le BMS est un élément de la solution

Zu guter Letzt
Édition
2018/5152
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2018.17405
Bull Med Suisses. 2018;99(5152):1852

Affiliations
Dr méd. et lic. phil., rédacteur en chef

Publié le 19.12.2018

«Etre les artisans de notre avenir!»: le titre du premier éditorial du BMS [1] de l’année 2018, signé par le président de la FMH, Jürg Schlup, était un appel aux médecins en Suisse. Devant tous les défis à relever dans le domaine de la politique de la santé, il a exhorté le corps médical à apporter une argumentation constructive et à proposer des solutions. Des efforts dans ce sens ont déjà porté les premiers fruits dans le courant de l’année. Ainsi, dans l’éditorial [2] du BMS n° 46, Urs Stoffel, membre du Comité central, a pu annoncer «un OUI convaincu du corps médical à la révision tarifaire!». Avec l’assentiment des autres partenaires tarifaires, «un pas décisif vers une solution commune a été franchi après des années de blocage.»
Apporter une argumentation constructive et proposer des solutions. Le BMS est un instrument essentiel de cette démarche. En exagérant à peine, on pourrait dire que c’est un élément de la solution. En effet, quelle autre plateforme est à la disposition du corps médical en Suisse (et des autres acteurs du système de santé) pour analyser et débattre ouvertement des questions et problèmes de politique de la santé, d’éthique, de droit et d’économie, et pour proposer des solutions?
A mon avis, le système dual qui régit la conception actuelle du BMS est au centre de ce modèle réussi. D’une part c’est l’organe officiel de la FMH, qui affiche clairement les avis et les positions de l’association, dans les rubriques des premières pages en bleu. Le sondage représentatif, organisé l’an dernier par l’institut d’études de marché gfs Zürich auprès des médecins suisses, a montré une fois de plus que ces messages arrivent à destination [3]. L’éditorial de la FMH est par exemple lu par près de 5000 lecteurs réguliers et 29 000 occasionnels. Même sans facteur d’impact, on peut légitimement penser que le BMS en a un réel impact.
Le deuxième volet de ce modèle dual est tout aussi important (du moins du point de vue pas complètement objectif à cet égard, je l’admets, d’un rédacteur en chef). Comme nous l’avons dit, outre la fonction d’organe officiel, le BMS est une plateforme ouverte d’information et de discussion. Dans notre banque de données, en service depuis 2012, figurent plus de 2600 auteurs d’articles du BMS, et je me plais donc à dire que je dirige la plus grande rédaction du monde. Dans tous les cas, le grand nombre d’auteurs, qui couvrent un large spectre de thèmes et ont des opinions très variées sur la politique (de la santé), l’éthique et la société, est un signe clair que le modèle dual du BMS correspond à un besoin et fonctionne.
C’est à la rédaction du BMS qu’incombe ce fonctionnement. Elle contrôle les articles proposés et en discute. Cette procédure garantit des décisions solidement étayées, prises en fonction des directives destinées aux auteurs et dans le respect de la mission fixée, à savoir fournir la plus large représentation possible de la politique de la santé en Suisse, notamment des débats au sein du corps médical. J’en profite pour remercier chaleureusement mes collègues pour leur travail engagé (pour la plupart depuis de nombreuses années) au bénéfice du Bulletin des médecins suisses.
Je tiens aussi à vous remercier, vous lecteurs, qui êtes pour une grande part auteurs de notre magazine, pour votre intérêt et votre contribution. Les messages que je reçois tous les jours me confirment que notre travail est apprécié de la majorité, même si le BMS agace parfois. J’espère que ce ne sera pas le cas pour ce dernier numéro de l’année 2018.
Chers lecteurs, je vous souhaite de très bonnes fêtes de Noël et une excellente nouvelle année.
bkesseli[at]emh.ch
1 Schlup J. Etre les artisans de notre avenir. Bull Med Suisses. 2018;99(1/2):3.
2 Stoffel U. Un OUI convaincu du corps ­médical à la révision ­tarifaire! Bull Med Suisses. 2018;99(46):1601.
3 Voir: Kesseli B. Le BMS est sur la bonne voie! Bull Med Suisses. 2018;98(51/52):1758.