L’essentiel en bref
– La pratique montre que les certificats d’incapacité de travail plus détaillés (avec mention de la date de réévaluation, distinction entre composante horaire et de performance, etc.) sont nettement mieux acceptés par les employeurs et assureurs que les certificats courts.
– L’évaluation de l’incapacité de travail n’est pas seulement un acte suivi de possibles conséquences juridiques, mais surtout un acte thérapeutique avec un potentiel d’efficacité et d’effets secondaires.
– Les efforts en vue d’une intervention précoce et du maintien de l’emploi nécessitent un examen systématique des performances fonctionnelles au regard de la question «Qu’est-ce qui est encore possible?».
– Les explications de cet article se veulent un plaidoyer en faveur d’un changement de paradigme, en ce que nous adoptons une attitude fondamentalement positive en parlant de capacité de travail au lieu d’incapacité de travail. L’incapacité de travail se déduit alors indirectement de la capacité de travail.
– Ce n’est pas le diagnostic, mais la restriction fonctionnelle qu’il implique par rapport aux exigences de l’activité exercée jusque-là qui justifie l’incapacité de travail. Une évaluation fondée exige une connaissance de l’activité professionnelle concrète.
– L’insertion professionnelle nécessite une démarche coordonnée et la collaboration de toutes les parties prenantes (patients/salariés, médecins, employeurs, assureurs). La capacité de travail partielle devrait être privilégiée dans la mesure du possible, car elle facilite la réinsertion.