Une solution coûteuse guère applicable pour les médecins au quotidien consisterait à opter pour un vaccin équivalent chez un fournisseur étranger, pour autant que les médecins connaissent ces solutions de rechange. Si celles-ci ne sont pas disponibles ou admises en Suisse, le médecin pourra importer un produit équivalent de l’étranger. Pour importer un médicament, les professionnels de santé doivent détenir une autorisation spéciale délivrée par Swissmedic (
www.swissmedic.ch/swissmedic/fr/home/medicaments-a-usage-humain/bewilligungen_zertifikate/autorisation-speciale.html). L’autorisation d’importation individuelle est payante pour l’hôpital ou le médecin qui le demande et crée une plus grande charge administrative, mais au final, elle est bénéfique pour le patient. La responsabilité en matière d’importation, de remise et d’administration incombe entièrement au médecin traitant qui est tenu d’informer le patient de manière approfondie de l’utilisation du médicament, d’obtenir son accord et de le documenter. Il s’agit également d’informer le patient que cette solution de rechange ne donne en principe pas droit au remboursement par l’assurance obligatoire des soins. Le médecin invitera le patient à clarifier la situation avec son assureur-maladie car, d’une part, les polices d’assurance sont très hétérogènes et, d’autre part, il ne dispose plus du temps nécessaire pour ces entretiens suite aux limitations de temps introduites le 1
er janvier 2018 sur les positions tarifaires «consultation et prestation en l’absence du patient», à la demande des assureurs dans le cadre de la deuxième intervention tarifaire du Conseil fédéral. Si la somme à prendre en charge est importante, il convient de conseiller au patient de demander des informations écrites à son assurance, notamment parce que les informations erronées sont fréquentes par téléphone en raison du recours des assureurs à du personnel peu qualifié et bon marché.