Réplique à la lettre de G. Waeber et al.

Briefe / Mitteilungen
Édition
2018/22
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2018.06788
Bull Med Suisses. 2018;99(22):709

Publié le 30.05.2018

Réplique à la lettre de G. Waeber et al.

Je suis heureux que mon «et encore» [1] ait suscité une vive discussion parmi les responsables du Service de Médecine du CHUV et je reconnais leurs efforts d’améliorer la vie quotidienne de leurs collaborateurs. Qu’ils sachent que je n’ai jamais douté de leur volonté d’offrir une formation adéquate à leurs internes. Je trouve cependant regrettable qu’ils aient omis de mentionner leurs multiples activités d’enseignement dans leur publication [2] avec l’argument «qu’elles ne sont pas représentatives du quotidien de médecin assitant-e». Si on peut raisonnablement supposer que ces activi­tés hebdomadaires prennent au moins 10% de la présence des internes à l’hôpital, l’activité au lit du malade se réduit encore de 1,7h à environ 1,5h. Je trouve que 1h½ par jour auprès du malade est vraiment très court pour apprendre une des bases de la médecine: l’anamnèse et le status. Ils servent à évaluer la probabilité a priori d’un diagnostic pour déter­miner l’utilité des examens complémentaires ce qui est aujourd’hui d’autant plus important que ceux-ci sont devenus plus nombreux, plus compliqués et plus chers.
Avons-nous passé plus de temps auprès nos patients, comme le laisse supposer mes souvenirs personnels, quand notre temps de travail n’était pas encore limité par l’ordinateur et la loi du travail? La littérature [3] sur ce point n’est pas aussi unanime comme nous font croire les auteurs de la lettre.