Certificat laboratoire du practicien selon régime transitoire

Briefe / Mitteilungen
Édition
2017/32
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2017.05864
Bull Med Suisses. 2017;98(32):992

Publié le 09.08.2017

Certificat laboratoire du praticien selon régime transitoire

Message envoyé au KHM CMPR
Bonjour,
j’ai bien reçu votre facture Nr 14’306 du 6.7.2017 et vous signale que je ne la payerai pas: je n’ai pas souvenir d’avoir demandé un «Certificat laboratoire du praticien selon régime tran­sitoire», et même si peut-être, je l’ai fait, j’ai changé d’avis et désire mettre à votre disposition, ainsi que du Comité Central de la FMH et du Courrier des lecteurs du BMS, mes consi­dérations suivantes:
1. Depuis l’obtention de mon titre de Pédiatre FMH en 1984, j’ai introduit, soit comme praticien et consultant dans 2 hôpitaux de district, soit comme médecin-cadre et médecin-chef dans 2 cliniques de pédiatrie, la bandelette ­urinaire et le frottis rapide à la recherche de streptocoques. Je ne compte pas les douzaines de médecins-assistants, assistantes médicales et autres professionnels auxquelles j’ai enseigné la théorie, la pratique et les pièges de ces 2 tests.
2. Bien sur que les experts, et les autorités qui s’appuient sur eux, ont pris en considération qu’en introduisant ce «Certificat laboratoire du praticien selon régime transitoire», ils désavouent la quarantaine de sites de formation en pédiatrie, et les programmes de formation que l’on nous a imposés de mettre en place (cf. chiffres 7.3.,8.1. et 8.2 des annexes du règlement correspondant): Si la formation est accomplie et l’examen (de spécialiste en Pédiatrie) réussi, un «Certificat laboratoire du praticien selon régime transitoire» (pour tremper une bandelette dans de l’urine correctement récolté) ou frotter une amygdale est superflu, et de l’exiger constitue à mon avis une chicane ridicule.
3. Les mêmes experts et les autorités ont bien sûr pris en considération une période de transition: ont-ils calculé combien de test un spécialiste réduisant progressivement son activité, afin de garantir à ses malades une transition harmonieuse, sans frais gris, à ses successeurs, devrait encore facturer,pour que les 300 francs exigés pour un papier du moins discutable (vide 2.) ne constituent pas une pure perte?
4. Bref, les frottis de gorge et urines de mes malades devront donc être transportés au ­laboratoire de l’hôpital, et les traitements ­gérés par téléphone: heureusement que l’on a prévu de nous limiter à 20 minutes/tri­mestre, car les mêmes experts et les auto­rités savent pertinemment que les petits enfants ne sont pas autorisés à extérioriser plus 4 poussées fébriles inexpliquées par année.
Bien sûr que si dans l’intervalle, les autorités ont prévu que les pédiatres et autres médecins de premier recours peuvent facturer les tests dits de «bed-side-diagnosis» les plus fréquents tels que la bandelette urinaire et le frottis ­rapide à la recherche de streptocoques sans ­certificat, je retire mes critiques à cet égard.
Cordiales salutations